• Chapitre V { Malgré tes origines }

     

    Le soleil éclairait les forêts d'une douce lueur du printemps et une douce brise passagère faisait bouger les tournesols logés près d'une ferme abandonnée. Maintenant, approchons nous un peu plus de cet habitat. A l'intérieur dormaient cinq chats : une femelle grise qui devait être le plus âgé, un grand mâle blanc, une femelle noire, une chatte gris tigrée et enfin... Une petite femelle tachetée qui semblait être une guerrière... 

    Cui Cui Cui

    Cette dernière ouvrit les yeux soudainement.

    - Mince, le rendez-vous ! marmonna t'elle.

    Mousse se leva violemment et courut vers la sortie de sa petite maisonnée. Tout d'abord, le soleil l'aveugla, puis elle recouvrit petit à petit la vue. Dépêche toi! Elle courait de plus en plus vite et se rapprocha de plus en plus de la forêt qui menait à son âme soeur. Arrivée à la forêt, les arbres se sont mis à la saluer, les oiseaux se sont mis à chanter et les nuages ont danser. Les lézards rampèrent autour d'un buisson et les papillons volèrent autour d'elle. On croirait un rêve... Elle continuait d'avancer mais plus lentement. Elle arriva bientôt à une clairière lumineuse. La mousse ne manquait pas et des coccinelles s'y cachaient. Elle tourna à droite et se faufila dans un buisson et y resta. Bientôt, elle entendit des bruits de combat. Un chat gris s'entrainait contre un jeune arbre. Nuage de Faisan. Son coeur s'emballa et des papillons volèrent dans son ventre.

    - Allez ! Tu peux le faire Nuage de Faisan ! se cria le chat concerné. Encore plus fort !

    Le jeune matou griffait l'arbrisseau tout en donnant des coups. Comment fait-il pour continuer à se battre ? Comment faire t'il pour être aussi optimiste ?  Soudainement, le chat s'arrêta. 

    - Mousse... ? bafouilla t'il.

    La petit féline sursauta, étonnée d'entendre son nom.

    - Ou... Oui ?

    Le félin s'approcha de sa cachette.

    - Tu peux sortir, il n'y a plus personne.

    Elle réfléchit un moment.

    - Peut-on... Peut-on se voir dans la clairière ?

    - Bien sûr !

    Mousse sortit de sa cachette et découvrit Nuage de Faisan. Il est toujours aussi beau... Nuage de Faisan lui sourit et ils entrèrent dans la clairière. Ils s'arrêtèrent et s'assirent.

    - Tu es donc venue... supposa t'il.

    - Oui, articula t'elle timidement.

    Silence. Elle en profita pour le voir encore une fois de la tête aux pieds. Il était plus grand qu'elle, le pelage gris ébouriffé, les yeux joyeux et bleus foncés comme la nuit qui tombait, des pattes dont elle voulait serrait dans les siennes, un museau souriant, des oreilles de lynx, un regard attentif, à l'écoute mais aussi un esprit dont elle ne voudrait jamais s'en séparer et un coeur qui était sans doute relié au sien. Elle baissa la tête, les larmes aux yeux. Pourquoi nous faut il être séparer ? 

    - Ca va ? s'inquiéta son âme soeur.

    - Oui...

    Encore silence.

    - Mousse, tu te souviens de la première fois qu'on s'est rencontré ?

    - Oui !

    - Tant mieux... 

    Son regard fut dans le sien. Le moment parut une éternité. Elle rougit rien que de la voir ainsi. Elle recula malgré elle. Le matou parut étonné.

    - Euh... Désolée ! Je voulais poser une question...

    - Je suis tout ouï.

    - Tu es un chat sauvage ?

    - Oui ! Je fais parti du Clan des Airs, dit-il fièrement.

    - Le Clan des Airs ?

    - Ah oui, j'ai oublié de te le dire... En gros, dans cette forêt, il existe quatre tribus : le clan des Airs, le Clan de l'Eau, le Clan de la Terre et le Clan du Feu. Ce sont des Clans qui étaient en guerre mais maintenant, nous vivons en paix.

    - Il y a un chef parmi ces Clans ?

    - Oui : Etoile Lunaire du Clan des Airs, Etoile de Lapin du Clan de la Terre, Etoile d'Or du Clan de l'Eau et Etoile Noire du Clan du Feu. Mais il y avait déjà des chefs avant mais ils sont morts depuis...

    - Ca fait longtemps que les Clans existent ? demanda t'elle intéressée.

    - Oh! Ca fait des lunes et des lunes qu'ils existent.. soupira le matou.

      Silence. Mousse regarda ses pattes toutes crispées. Pourquoi ai-je autant de mal à lui parler? Elle releva la tête timidement. Son coeur cogna très fort dans son corps. Il la regardait. Ses yeux la regardait avec attention.

    - Tu as exactement le même regard que lorsque je t'ai rencontré, murmura t'il.

      La femelle ouvrit la bouche pour parler en vain.

    - Tu t'en rappelles ? chuchota t'il dans son oreille.

      Bien sûr qu'elle s'en souvenait ! C'était le plus beau jour de sa vie.

    ☘️

      C'était un jour d'été. Le soleil brillait fort et sa lumière était aveuglante. Les papillons volaient autour d'elle. Les coccinelle voletaient de feuille en feuille. Les vaches broutaient tranquillement le foin avec les chevaux. Ce jour-là était aussi un jour sans nuages. Un jour parfait. Mousse était toute seule à la ferme : sa famille était allée chasser pendant qu'elle était malade. Mais elle détestait  rester seule. Elle sortit quand même de la ferme très discrètement et se faufila vers la forêt. C'était un endroit spacieux. Elle s'enfonça donc au plus profond de la forêt et y trouva une clairière. Très belle et très grande. Soudainement, des bruits de pas résonnèrent. Elle retourna brusquement en pensant à sa famille. Mais à la place il y avait... Deux chats. L'un deux prit la parole :

    - Que fait-tu là, chat domestique ? cracha t'il.

    -Je... commença t'elle.

      Elle s'arrêta pour mieux voir les deux nouveaux arrivants. L'un était grand au pelage brun tacheté. Il avait des yeux jaunes remplis de haine. Et le plus jeune était d'une beauté à couper le souffle. Il était gris roux aux magnifiques yeux bleus. Il dépassait Mousse de deux têtes. Son regard se porta sur la jeune chatte.

    -Je vais la raccompagner, proposa le matou.

      Son ainé réfléchit pendant un moment et s'exclama :

    - Très bien mais ne traine pas sinon t'iras faire la litière des Anciens!

    - Oui, Cigale des Champs !

      Le plus vieux partit en laissant le plus jeune conduire la femelle à l'immense forêt.

    - Bonjour moi c'est Nuage de Faisan, se présenta le matou.

     


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